Description
Personne ne la voit. Elle traîne son caddie à roulettes et ses souvenirs. Elle marche si lentement dans un monde qui va si vite, qu’on a la sensation qu’elle marche à reculons. Elle n’a plus d’amis, plus de maris, ils sont tous morts. Elle est seule, invisible, elle fait partie du décor. De temps en temps, un enfant la pointe du doigt : «Regarde maman, la vieille dame !». Alors quelques passants se retournent et voient une chose difforme au regard triste qui leur inspire de la pitié.
S’ils savaient qu’en réalité la Vieille, elle prend un malin plaisir à les faire chier, à les doubler à la caisse des supermarchés, à leur péter au nez et à leur mater le cul dans la rue… Ses rides, sa barbe, ses poils sur le nez, elle les assume. Et elle vous emmerde !
VIEILLE raconte la vie d’une femme âgée dans un futur proche où tout le monde est jeune, beau et parfait… dans lequel elle détonne complètement ! Râleuse et solitaire, elle n’a aucune retenue. Elle est tout sauf la gentille vieille dame qu’on s’attend à voir. Non, cette vieille-là est un concentré d’irrévérence, prête à secouer l’ordre établi avec une bonne dose d’humour grinçant et de sarcasme. Mais si tout semble lui passer au-dessus de la tête, elle cherche en réalité une attache à ce monde, à ses souvenirs de plus en plus nébuleux, à cette vie qui lui échappe. Elle a beau imaginer tous les scénarios possibles sur sa façon de mourir (une mort conne, tant qu’à faire), elle se surprend encore, à son âge, à rêver de voyages et du grand Amour.
À travers ce personnage sans filtre, Delphine Panique aborde la condition des femmes âgées et dénonce la façon dont la société les traite. Mais elle montre que la vieillesse est aussi faite de petites joies simples, de poésie et d’espoir.
Ils en parlent…
“Une bande dessinée audacieuse et brillante, qui ose s’attaquer à la figure de la vieille dame.”
Catherine Robin, France Culture
“Un album à la fois drôle, cynique et profondément ironique, presque un manuel de philosophie.”
Joseph Ghosn, France Culture
“Avec son trait minimaliste et sa poésie absurde, Delphine Panique transforme le désenchantement en art.”
Anne-Claire Norot, Livres Hebdo

















